mardi 24 mai 2011

De nouvelles disparitions de rhubarbe! Hour et Herhet sont également touchés.

Je voulais partager avec vous la douceur de vivre en terre houyetoise. Mais les faits depuis mon premier article se sont bousculés. "L'évènement avant tout!"m'a dit ma rédactrice en chef.
Je me suis donc rendu dans le village de Herhet qui, d'ordinaire, est on ne peu plus paisible. Après les derniers lacets, apparaît le clocheton de la chapelle, tout juste centenaire. L'architecture des lieux est marquée par un passé fait de vie commune et de solidarité. J'ai l'impression, un court instant, d'être isolée du monde. C'est Rita qui me sort de mes pensées: "Vous voilà enfin! ". A peine, arrivé je me retrouve dans le living devant un agréable verre d'eau que je n'ai pas le temps de terminer..."Venez voir le saccage!
Les sons de cette nature en pleine effervescence printanière sont-ils trompeur? A moins que ce ne soit le calme avant la tempête? Sont-ils annonciateur d'un évènement plus important?
Comme pour confirmer mes craintes, mon gsm retentit. Le tamtam villageois fonctionne à merveille! Un quidam ( il préfère garder l'anonymat) me dit que je ferais mieux de venir voir ce qui se passe à Hour. "C'est plus important que tout ce que vous pourrez découvrir à Herhet!" dit-il à mots couverts. "Je ne peux pas vous en dire plus par téléphone, je vous attends!".  Est-ce une simple jalousie villageoise exprimée par une surenchère dans les faits? Je veux en avoir le coeur net.
Me voici dans l'appartement de JMW qui referme précipitamment la porte. Je ne suis pas rassurée. Il a l'air d'avoir très peu dormi et on lit l'angoisse sur son visage.Voici son récit: Cela a commencé, il y a 2 semaines, par la disparition de quelques brins chez son voisin. Il a bien tenté de les protéger par une bâche, voire même de les replanter dans sa serre. Cela n'a servi à rien et aujourd'hui tout a disparu. Un sentiment d'insécurité s'est installé dans le quartier. Que vont-ils prendre après la rhubarbe? Ils ont même suspecté , un moment, la boulangère. Un comité de défense s'est créé. Depuis 3 jours, ils organisent des rondes! Munis de bâton, ils font le tour des jardins. La méfiance règne. Les inconnus sont regardés d'un mauvais oeil. Ils sont convaincus qu'il s'agit d'un groupe organisé bien qu'aucune trace de pas ne soit visible. Juste des copeaux et un cri, entre l'humain et l'animal, qui chaque soir retentit au loin: "Ouh Ha! Ouh Ha! Ouh Ha!"


Angélique, journaliste pour Mad Nature

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